• Illustration perso 

    Le jardin 

    Des milliers et des milliers d'années 
    Ne sauraient suffire 

    Pour dire 

    La petite seconde d'éternité 

    Où tu m'as embrassé 

    Où je t'ai embrassèe 

    Un matin dans la lumière de l'hiver 

    Au parc Montsouris à Paris 

    A Paris 

    Sur la terre 

    La terre qui est un astre


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  • La dormeuse

    Endormie sur la grève
    Elle voyageait
    Dans un monde d'absence
    Où rien ne venait engloutir
    Les rêves incandescents
    De sa jeunesse évanouie .
    Elle était l'évanescence
    De ce qui ne peut mourir
    Elle voyageait
    Endormie sur la grève
    Où les vagues effleuraient
    Le bout de ses pieds nus
    D'un baiser chaste et salé
    Dans des soupirs menus
    Languissants pour s'éloigner
    Ensuite au soleil
    couchant dans l'envol
    des mouettes pareilles
    Aux danseuse espagnoles
    Déployant l'éventail
    De leurs jupons de soie
    Dans un flamenco
    Fougueux et langoureux
    Tandis que dans un soupir
    La brise en écho
    Apporte à l'amoureux
    Le frémissant sourire
    Des jupons de soie
    Dans le soir de l'allée .

    Jeanne Chanteplume






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  • Rien à faire ,rien à dire faut toujours que ça chavire quelque part , simplement attendre sur le bord de la route comme une borne qui regarde les passants aller venir. .L'effet d'être transparente , plus d'utilité , aucun besoin d'elle. Où est passé la vitalité ardente qui  l'animait ? Elle voudrait bien continuer  ,mais tout la dissuade d'insister ,faut pas gêner et puis elle est un peu souffrante parfois , alors « repose toi » entend elle ! Bien sûr ça part d'un bon sentiment mais si ils savait comme c'est difficile de se sentir en difficulté alors que dans sa tête tout va bien c'est la carcasse qui suit pas toujours,alors y' en a marre...Parfois elle râle toute seule , avec des envies fous de prendre la route . Ah son rêve partir  le baluchon sur l'épaule , le bâton à la main ...comme elle irait loin au bout du monde ..Son vieux rêve de désert , de dunes blondes sous un soleil de plomb. .Des noms chantent : bled , caravane , mirage , bleu ,oasis ,....c'était dans une autre vie , dans un ailleurs dont elle garde ces traces fugaces ,ce désir de lumière !

    Sous ses paupières baissées comme ils défilent ces pays , ces chemins sous un ciel de nuit où au lever du jour .Le chant lointain des étoiles la rejoint là , ici d'où elle n'est jamais parti !

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  •  

     

    Pour toi, je suis l'ignorante sauvage
    Tu me parles de ma différence
    Je crois sans malveillance
    Mais si dans ton langage
    Tu emploies le mot sauvage
    C'est que tes yeux sont remplis de nuages, de nuages

    Tu crois que la terre t'appartient tout entière
    Pour toi ce n'est qu'un tapis de poussière
    Moi je sais que la pierre, l'oiseau et les fleurs
    Ont une vie, ont un esprit et un cœur.
    Pour toi l'étranger ne porte le nom d'homme
    Que s'il te ressemble et pense à ta façon
    Mais en marchant dans ses pas, tu te questionnes
    Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?
    Comprends-tu le chant d'espoir du loup qui meurt d'amour ?
    Les pleurs du chat sauvage au petit jour ?
    Entends-tu chanter les esprits de la montagne ?
    Peux-tu peindre en mille couleurs l'air du vent ?
    Peux-tu peindre en mille couleurs l'air du vent ?

    Courons dans les forêts d'or et de lumière
    Partageons-nous les fruits mûrs de la vie
    La terre nous offre ces trésors, ces mystères
    Le bonheur ici bas n'a pas de prix
    Je suis fille des torrents, sœur des rivières
    La loutre et le héron sont mes amis
    Et nous tournons tous ensemble au fil des jours
    Dans un cercle une ronde à l'infini.

    Comprends-tu le chant d'espoir du loup qui meurt d'amour ?
    Les pleurs du chat sauvage au petit jour ?
    Entends-tu chanter les esprits de la montagne ?
    Peux-tu peindre en mille couleurs l'air du vent ?
    Peux-tu peindre en mille couleurs l'air du vent ?

    Là-haut le sycomore dort comme l'aigle royal il trône impérial
    Les créatures de la nature ont besoin d'air pur
    Peu importe la couleur de leur peau
    Chantons tous en chœur les chansons de la montagne
    En rêvant de pouvoir peindre l'air du vent
    Mais la terre n'est que poussière tant que l'homme ignore comment
    Il peut peindre en mille couleurs l'air du vent.

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  • Trois anges sont venus ce soir
    M'apporter de bien belles choses
    L'un d'eux avait un encensoir
    L'autre avait un chapeau de roses
    Et le troisième avait en mains
    Une robe toute fleurie
    De perles d'or et de jasmin
    Comme en a Madame Marie

    Noël, Noël, nous venons du ciel
    T'apporter ce que tu désires
    Car le Bon Dieu au fond du ciel bleu
    Est chagrin lorsque tu soupires
    Veux-tu le bel encensoir d'or
    Ou la rose éclose en couronne

    Veux-tu la robe où bien encore
    Un collier où l'argent fleuronne
    Veux-tu des fruits du Paradis
    Ou du blé des célestes granges
    Ou comme les bergers jadis
    Veux-tu voir Jésus dans ses langes

    Noël, Noël, retournez au ciel
    Mes beaux anges à l'instant même
    Dans le ciel bleu demandez à Dieu
    Le bonheur pour celui que j'aime.

    Augusta Holmès

     

     


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