• PAUL ELUARD

    Toi la seule

    Toi la seule et j'entends les herbes de ton rire
    Toi c'est la tête qui t'enlève
    Et du haut des dangers de mort
    Sur les globes brouillés de pluie des vallées
    Sous la lumière lourde sous le ciel de terre
    Tu enfantes la chute.

    Les oiseaux ne sont plus un abri suffisant
    Ni la paresse ni la fatigue
    Le souvenir des bois et des ruisseaux fragiles
    Au matin des caprices
    Au matin des caresses visibles
    Au grand matin de l'absence la chute.
    Les barques de tes yeux s'égarent
    Dans la dentelle des disparitions
    Le gouffre est dévoilé aux autres de l'éteindre
    Les ombres que tu crées n'ont pas droit à la nuit.

    - 1929 -

    Ce poème provient du recueil intitulé " L'amour la poésie "


  • Commentaires

    1
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