• Tout va mal au pays du rêve
    Après avoir bien intrigué
    Les anges se sont mis en grève
    Sur un mot de leur délégué
    En plein angélus les rebelles
    Se sont arrêté de chanter
    Puis ils se sont croisés les ailes
    Devant Saint Pierre épouvanté !

    C'est la grève des anges
    Guidée par Saint Michel
    Leurs divines phalanges
    Ont fermé leur micelle
    Ils prétendent qu'en somme
    C'est injuste et cruel
    Que les enfants des hommes
    Seuls aient un Père Noël
    A quoi bon chanter des louanges
    Jour et nuit tout comme au Carmel
    Pour ne recevoir en échange
    Ni joujou ni caramel

    C'est une plainte étrange
    Qui gronde dans le ciel
    Nous voulons nous les anges
    Notre petit Noël

    La grève a duré cinq années
    Causant partout bien des tourments
    Elle s'est enfin terminée
    Nous n'avons jamais su comment
    On dit que la raison profonde
    De tous nos malheurs quotidiens
    Fut que les hommes dans le monde
    N'avaient plus leur ange gardien

    Et la grève des anges
    Au royaume irréel
    S'efface et tout se range
    Dans un ordre éternel
    Et pour remercier tous les anges
    Dans un même élan fraternel
    Nous entonnerons des louanges
    Formant ce vœu solennel :

    Pour qu'ici bas tout change
    Entendez notre appel
    Plus de grève des anges
    Pitié pour les mortels

    .

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    " Que les cieux soient tendus de noir !
    Que le jour fasse place à la nuit !
    Comètes, qui amenez le changement des temps et des empires,
    Secouez dans le firmament vos tresses cristallines... "
    W. Shakespeare


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  • Illustration perso 

    Le jardin 

    Des milliers et des milliers d'années 
    Ne sauraient suffire 

    Pour dire 

    La petite seconde d'éternité 

    Où tu m'as embrassé 

    Où je t'ai embrassèe 

    Un matin dans la lumière de l'hiver 

    Au parc Montsouris à Paris 

    A Paris 

    Sur la terre 

    La terre qui est un astre


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    Pour toi, je suis l'ignorante sauvage
    Tu me parles de ma différence
    Je crois sans malveillance
    Mais si dans ton langage
    Tu emploies le mot sauvage
    C'est que tes yeux sont remplis de nuages, de nuages

    Tu crois que la terre t'appartient tout entière
    Pour toi ce n'est qu'un tapis de poussière
    Moi je sais que la pierre, l'oiseau et les fleurs
    Ont une vie, ont un esprit et un cœur.
    Pour toi l'étranger ne porte le nom d'homme
    Que s'il te ressemble et pense à ta façon
    Mais en marchant dans ses pas, tu te questionnes
    Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?
    Comprends-tu le chant d'espoir du loup qui meurt d'amour ?
    Les pleurs du chat sauvage au petit jour ?
    Entends-tu chanter les esprits de la montagne ?
    Peux-tu peindre en mille couleurs l'air du vent ?
    Peux-tu peindre en mille couleurs l'air du vent ?

    Courons dans les forêts d'or et de lumière
    Partageons-nous les fruits mûrs de la vie
    La terre nous offre ces trésors, ces mystères
    Le bonheur ici bas n'a pas de prix
    Je suis fille des torrents, sœur des rivières
    La loutre et le héron sont mes amis
    Et nous tournons tous ensemble au fil des jours
    Dans un cercle une ronde à l'infini.

    Comprends-tu le chant d'espoir du loup qui meurt d'amour ?
    Les pleurs du chat sauvage au petit jour ?
    Entends-tu chanter les esprits de la montagne ?
    Peux-tu peindre en mille couleurs l'air du vent ?
    Peux-tu peindre en mille couleurs l'air du vent ?

    Là-haut le sycomore dort comme l'aigle royal il trône impérial
    Les créatures de la nature ont besoin d'air pur
    Peu importe la couleur de leur peau
    Chantons tous en chœur les chansons de la montagne
    En rêvant de pouvoir peindre l'air du vent
    Mais la terre n'est que poussière tant que l'homme ignore comment
    Il peut peindre en mille couleurs l'air du vent.

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  • Trois anges sont venus ce soir
    M'apporter de bien belles choses
    L'un d'eux avait un encensoir
    L'autre avait un chapeau de roses
    Et le troisième avait en mains
    Une robe toute fleurie
    De perles d'or et de jasmin
    Comme en a Madame Marie

    Noël, Noël, nous venons du ciel
    T'apporter ce que tu désires
    Car le Bon Dieu au fond du ciel bleu
    Est chagrin lorsque tu soupires
    Veux-tu le bel encensoir d'or
    Ou la rose éclose en couronne

    Veux-tu la robe où bien encore
    Un collier où l'argent fleuronne
    Veux-tu des fruits du Paradis
    Ou du blé des célestes granges
    Ou comme les bergers jadis
    Veux-tu voir Jésus dans ses langes

    Noël, Noël, retournez au ciel
    Mes beaux anges à l'instant même
    Dans le ciel bleu demandez à Dieu
    Le bonheur pour celui que j'aime.

    Augusta Holmès

     

     


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